Pour une sortie qui fait du bien aux jambes, à l’image de l’aller-retour à La Rochelle lors de l’été dernier, Rayan BONNEAU COTTENEC, Evan BERGEON, Charles-Elie MONIER, complétés par Cécile SCOTTO, se sont donné rendez-vous à la gare de Vivonne. Sur le quai, les plaisanteries allaient bon train : « C’est de la triche de prendre le vélo dans le train ! Il faut pédaler ! » Mais les moqueries sympathiques des voyageurs se sont vite transformées en stupéfaction lorsque le groupe a expliqué qu’ils rentreraient le soir même, après une belle balade dans le parc régional du Périgord-Limousin, en partant d’Angoulême.
Arrivés à Angoulême, le départ à 10h a fait naître des sourires sur les visages. En quelques minutes de vélo, le groupe était sorti de la ville pour suivre la « Flow Vélo », une véloroute de 400 km qui emprunte une partie de La Scandibérique, la section française de l’EuroVélo 3 reliant Trondheim (Norvège) à Cap-Fisterra (Espagne).
Resté dessus jusqu’à Nontron, le groupe a ensuite dévié vers un itinéraire un peu plus corsé, avec du dénivelé, à la demande des jeunes lors de la préparation de ce périple.
Une petite boucle s’imposait alors dans le parc régional, riche d’histoire, y compris dans le cyclisme. Plus précisément en Dordogne, département traversé pour la première fois par le Tour de France en 1952, lors de la 20ᵉ étape. Les historiens cyclistes parleraient alors de Jacques Vivier, jeune coureur natif de Dordogne, qui a profité d’une côte de 1500 m près de Limoges pour s’échapper et filer seul vers la victoire lors de cette étape, à seulement 22 ans. Ce jour-là, au 39ᵉ Tour de France, Vivier est devenu le premier Dordognais à remporter une étape.
Quelques anecdotes amusantes à propos de cette étape sur le peloton :
il a été ralenti par deux passages à niveau fermés.
Il avançait à plus de 34 km/h de moyenne, bidons attachés au cintre et vitesses au cadre.
Le groupe, lui, évoluait à une allure plus modeste, mais sans contourner les bosses, notamment la côte de Champs-Romain, 3ᵉ difficulté du Tour de France 2023, longue de 2,8 km à 5,2 %. Pour nos cyclistes, elle fut précédée de près par une autre bosse à 7 % sur 2 km. D’autres montées aussi raides, frôlant les 20 % de pente en fin d’effort, ont bien fait travailler le groupe. Ces coups de pédale étaient récompensés par des paysages vallonnés magnifiques et de belles descentes où le compteur s’affolait.
Une pause « pique-nique » a été faite à la supérette de Cussac où nos cyclistes se sont amusés à démontrer la praticité de la table mise en vente devant le magasin, ce qui a fait sourire les passants.
Le retour s’est fait plus en douceur, avec moins de dénivelé, le long de la Vienne jusqu’à Availles-Limouzine. Après un arrêt rafraîchissant à la source magique de Champagné Saint-Hilaire, les 15 derniers kilomètres ont été réalisés une moyenne soutenue de 30 km/h, histoire de finir la journée en beauté.
À leur arrivée, les parents de Rayan, Claire et Guillaume, déjà présents en soutien lors de l’été dernier, ont accueilli la fine équipe pour un petit pique-nique improvisé sur le parking de la gare de Vivonne, afin de partager toutes les anecdotes de la journée.
Bilan de la journée : 10 heures de vélo, 238 km et 2900 m de dénivelé positif, essentiellement concentrés dans le parc régional. Bravo aux quatre courageux qui ont tenu la cadence !