L’UCCV en stage : marcher, pédaler, grimper, réparer rime avec progresser
Un début de stage sur les chapeaux de roues avec deux jours intenses consacrés au Trial au CREPS de Poitiers et au Cyclocross à Vouneuil-sous-Biard. Les jeunes ont alterné ces deux disciplines sur des demi-journées, ponctuées d’un pique-nique partagé en milieu de journée.
Le Trial consiste à franchir, à vélo, un enchaînement de portes à points chronométré, en essayant de poser le moins de fois possible le pied au sol. Chaque porte a un niveau de difficulté et un nombre de points différent, ce qui pousse les cyclistes à faire des choix techniques et tactiques. Bien souvent, le plus malin est mieux récompensé que le plus technique. Travailler le Trial permet à nos jeunes d’aiguiser leur sens de l’observation, leurs prises de décisions et leur gestion du risque.
Le Cyclocross, quant à lui, mêle vitesse et endurance : on alterne entre des sections à vélo sur l’herbe avec des pneus adaptés et des sections à pied, en courant, en poussant ou en portant le vélo. Un seul mot d’ordre : rupture de rythme ! Les plus agiles sont souvent récompensés grâce à l’exigence de dextérité que demande cette discipline.
Le vendredi, c’était cap sur de nouvelles aventures !
Le matin, nous avons exploré le marais poitevin lors d’une marche d’une dizaine de kilomètres à travers les petits sentiers forestiers baignés d’une ambiance automnale. Nathan FEROUX nous a offert un petit cours d’histoire sur certains bâtis, dont une ancienne orangerie d’un château aperçu près de Sciecq.
Après l’effort, le réconfort, avec un petit pique-nique en bord de Sèvre niortaise, enchaîné par une traversée en bac à chaîne pour bien digérer.
L’après-midi, l’estomac devait être bien accroché ! Les adhérents ont découvert « La Verticale », le mur d’escalade de l’Acclameur avec ses 90 voies, ses 1 000 m² de surface grimpable et ses 16 mètres de hauteur. C’est l’un des plus grands murs d’escalade de France. Après une initiation pour apprendre à assurer ses coéquipiers, jeunes et moins jeunes se sont lancés le défi d’aller le plus haut possible et de dépasser leurs peurs ensemble.
Le samedi matin, nous étions à l’abri pour réparer des vélos. Nous avons eu un super cas d’école : il fallait identifier tous les problèmes cachés d’un vélo ayant subi un accident. Chape de dérailleur démontée et réparée avec des pièces recyclées, patte de dérailleur redressée, réglages des vitesses, montage d’une chaîne neuve…
En parlant de la chaîne, nous avons profité de l’occasion pour transformer ce problème pratique en un véritable petit cours de réflexion critique et de sensibilisation à l’Intelligence Artificielle. Les jeunes se demandaient combien de maillons, il fallait laisser sur la chaîne fournie, qui était manifestement trop longue pour le vélo. Leur premier réflexe, demander à ChatGPT qui proposait 93.7 maillons, ce qui, évidemment, n’existe pas dans la réalité. Nous avons ensuite fait une recherche rapide sur internet pour connaitre une formule viable et appliqué un calcul simple basé sur la taille du plateau et de la cassette, et avons trouvé que la bonne longueur était de 104 maillons.
Un vrai rappel sur l’importance d’un esprit critique et de sourcer ces informations (et pas que dans la mécanique !) Plutôt que de croire aveuglément ce qu’on lit ou ce qu’on reçoit, il faut apprendre à comparer, vérifier et comprendre les sources et la logique derrière chaque résultat. Une façon ludique et concrète d’apprendre aux jeunes l’esprit critique tout en réparant un vélo.
L’après-midi, la pluie nous a laissé un peu de répit, ce qui nous a permis de travailler physiquement sur le vélo. Une grosse séance de sprints et de côtes était au programme, afin de pousser chacun à se dépasser. Plusieurs petits défis ont été proposés pour tester l’endurance, la motivation et la capacité de dépassement des jeunes tout en gardant la dimension de plaisir.
En fin de séance, nous avons retrouvé Noah VILLECHANGE, jeune moniteur et bénévole, qui préparait de nouvelles traces de VTT pour les prochains entraînements.